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Maintenance & Réparation de système électriques et électroniques

Maintenance industrielle : Alphitan lève de l’argent et vise la Chine 

Robots chez ID-Rep

L’entreprise de maintenance du matériel industriel Alphitan lève de l’argent auprès de Capzanine. Elle espère croître grâce au dynamisme du marché chinois.

Pour un spécialiste de la maintenance industrielle, les deux pays phares sont l’Allemagne et la Chine. Alphitan est présent outre-Rhin depuis 2015 à travers l’acquisition d’Antecs. Pour l’entreprise qui vient de s’adosser à la société de gestion Capzanine, le développement au sein de l’empire du Milieu constitue l’objectif numéro un.

Jean-Louis Yang et Jérôme Siat, d’anciens consultants reconvertis dans l’entrepreneuriat, avaient constitué l’entreprise en 2008 à partir du rachat du petit groupe Omega spécialiste de la maintenance de moteurs électriques avec des marchés comme le ferroviaire et l’automobile.

Reprise en main de l’entreprise

En 2011, en s’appuyant sur plusieurs fonds et au prix de la perte du contrôle de l’entreprise, les deux entrepreneurs rachètent Innovation & Développement, une entreprise spécialisée dans la réparation et la maintenance de cartes électroniques. « Avec cette acquisition notre ambition était de nous ouvrir au marché de la robotique industrielle. Un robot est en effet d’abord constitué de moteurs et d’électronique », explique Jean-Louis Yang.

L’arrivée de Capzanine permet aux deux fondateurs de reprendre la majorité du capital et de poursuivre leur stratégie de développement. « L’opération est en partie financée par une dette à 7 ans qui laisse une marge de manoeuvre aux managers », explique Clément Colin, directeur de participations chez Capzanine.

Séduire les industriels chinois

Alphitan a progressé de 50 % depuis cinq ans avec un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros, dont 60 % en France. La PME veut accélérer grâce au marché chinois. Son atelier de Shanghai travaille localement pour de très grands comptes majoritairement européens.

L’objectif de l’entreprise de 280 personnes est désormais de séduire les industriels chinois pour qu’ils se convertissent à la maintenance par des tiers. « La Chine est devenue de très loin le premier marché pour les robots industriels. La maintenance est encore majoritairement effectuée par les fabricants de robots mais les industriels vont vite comprendre qu’en faisant appel à des indépendants ils peuvent économiser 50 % avec la même fiabilité », insiste Jean-Louis Yang. L’ambition est d’atteindre rapidement les 50 millions d’euros.

Article publié le 27/02/2018 sur lesechos.fr